L'Europe en retard sur les modes de paiement numériques
Le nombre de clients qui paient de manière numérique augmente, mais l'offre des entreprises ne suit pas. Les porte-monnaies électroniques sont rarement utilisés. Klaus Engberding, CEO d’EOS, met en garde: «Les entreprises compromettent leur compétitivité».
- Seul un tiers des sociétés européennes propose des modes de paiement numériques.
- Le paiement mobile est surtout en augmentation en Europe de l’Ouest, mais les monnaies cryptographiques ne jouent qu’un rôle très réduit.
- Les sociétés devraient utiliser la mise en œuvre de PSD2 comme une opportunité d’élargir leur offre, déclare Klaus Engberding, CEO d’EOS.
Le 14 septembre*, le monde deviendra encore plus numérique pour les entreprises. La deuxième étape de la «Directive 2 sur les services de paiement» entre en vigueur, à savoir: PSD2. Les nouvelles règles visent à renforcer la sécurité des paiements numériques en pleine expansion. L’étude «European Payment Practices» de 2019 montre que les entreprises européennes ne suivent guère cette évolution. Pour la douzième fois, l’étude a été réalisée auprès de 3 400 entreprises de 17 pays européens pour le compte du prestataire de services financiers EOS.
En Europe de l’Est, l’offre est en recul.
Il existe de nettes différences régionales. En Europe de l’Ouest, un tiers des entreprises (32%) proposent des modes de paiement numérique, soit une augmentation de six points par rapport à l’année précédente. Dans les pays d’Europe de l’Est, elles ne sont plus qu’un bon quart (26%) – alors qu’elles représentaient 30% l’année précédente.
La cybersécurité n'est pas toujours confortable - mais il n’y a pas d’alternative. Si nous voulons bénéficier des innovations en matière de commerce électronique rendues possibles avec PSD2, il n’y a pas d’autre moyen.
Ce que représente PSD2 pour les entreprises.
«La mise en œuvre définitive de PSD2 devrait inciter les entreprises à élargir leurs offres de paiement numérique», déclare Monsieur Engberding. «Avec l’introduction de la nouvelle réglementation, elles devront de toute façon revoir leurs offres existantes.» Ainsi, chaque prestataire de services de paiement doit obtenir une licence de l’Autorité fédérale allemande de surveillance financière (BaFin) ou de l’autorité de surveillance correspondante d’un autre pays de l’UE. À partir du 14 septembre, l’authentification dite importante du client est également obligatoire: les clients doivent confirmer deux fonctions de sécurité pour les paiements en ligne et par carte, par exemple, un code confidentiel et un TAN - le TAN ne pouvant être généré que de manière numérique; les listes de TAN sur papier ne seront plus autorisées. Les entreprises qui n’offrent pas de paiements conformes à PSD2 à compter du 14 septembre risquent des amendes et des pénalités.
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«La confusion chez les clients dans les mois à venir est inévitable. Les processus de paiements familiers et les applications bancaires ne fonctionneront plus comme avant», explique Monsieur Engberding. «La cybersécurité n'est pas toujours confortable - mais il n’y a pas d’alternative. Si nous voulons bénéficier des innovations en matière de commerce électronique rendues possibles avec PSD2, il n’y a pas d’autre moyen.»
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